L'impact écologique des pinus des caraïbes.

Etude réalisée par Lidwine Le Mire Pecheux sous la conduite de Tanguy Jaffre (IRD) en 1995-1996

PinusTitre : Impact écologique de l'introduction d'une espèce végétale sur la diversité floristique endémique des maquis miniers de la Nouvelle-Calédonie. Le cas des plantations de Pinus caribaea var Hondurensis (Wild) dans la province Sud (plaine des Lacs). DEA Environnement, Temps, Espaces, Sociétés.

L'étude démontre que l'invasion du milieu par régénération de Pinus caribea est totalement défavorable au maintien de la diversité de la végétation endémique. La formation de pinèdes "naturelles" est responsable d'une perte de 52% des espèces végétales sur sols de matériaux fins.

Les premières plantations de pinus ont été réalisées en 1959 à l'Île des Pins à l'initiative du Service Forestier nouvellement créé. Trois vagues de boisement ont été faites en 1961-1967, 1970-1973 et 1975-1983. En tout environ 6000 ha de pins ont été plantés (Île des Pins, col des Roussettes, Champ de Bataille, Plaine des Lacs, plateau de Tango). Espèces retenues : Pinus elliotti et Pinus caribaea jusqu'en 1973, puis Pinus caribaea seul après. Dans la Plaine des Lacs 2297 ha ont été plantés avec 1/3 de Pinus caribaea et elliotti et 2/3 de kaoris( Agathis lanceolata). Cette plantation n'a été exploitée qu'une fois en 1998 pour faire des poteaux de clôture et de soutien de lignes. Elle se solde par un échec économique.